LE SCANDALE DES ZMEL
- Tout le monde souhaite une régularisation des mouillages
- Tout le monde souhaite la fin de l’anarchie et des bateaux abandonnés
- Tout le monde souhaite la fin des épaves au fond de la mer
Dans ce sens, les Zones de Mouillage réglementées sont une grande avancée
La condition est toutefois qu’elles répondent à ce pourquoi elles sont faîtes et que certains n’en profitent pas pour se remplir les poches. Nous pensons que malheureusement avec la main mise sur les marchés par les multinationales pas vraiment au courant de ce genre d’exercice, cela ne soit pas du tout le cas.
Exemple de la ZMEL qui va être mise en place, dès l’enquête publique clôturée, entre les îles de Lérins par la ville de Cannes :
- Il y a en saison plus de 200 bateaux au mouillage, la ZMEL prévoit … 30 postes … et interdit le mouillage ailleurs. Le problème c’est que ces 30 postes avec leur système, occupent la place de 120 postes (évitage à 360 degrés).
- Le système d’amarrage est IRRESPONSABLE. Comment peut-on faire tenir des bateaux jusqu’à 20m sur un tel mouillage ?!
ETUDE du SYSTÈME de MOUILLAGE (qui sera « imposé » à l’APPEL d’OFFRE). C’est le flou complet volontairement nous expliquerons pourquoi.
< Fourniture :
Comme on peut le constater, c’est le plus bas de gamme du marché !!
L’ancre à vis (un « ressort » comme il est précisé sur le dessin) :
- C’est la plus simple et la moins chère à fabriquer par rapport à toutes celles qui existent
- Aucune précision sur la nature du métal, le traitement contre l’oxydation
- Aucune précision sur les dimensions (section / longueur…)
- ET SURTOUT le fait de mentionner la marchandise à employer obligatoirement en citant la marque de la vis « Harmony »
La ligne de mouillage :
- Il s’agit de cordage «polypropylène » le moins cher du marché, inutilisable en milieu marin à cause de son manque d’allongement, de son usure rapide au frottement (ragage) et de sa fragilité. Nous pensions à minima à un cordage genre polyamide un peu plus cher mais 10 fois plus sûr.
- Nous relevons que ce cordage fait 20mm entre la vis et la bouée qui le soutient … et qu’il passe à 30mm entre la bouée intermédiaire et la bouée d’amarrage !!!
Le bureau d’étude SUEZ ne connaît pas apparemment l’adage marin qui dit « qu’une chaîne aussi grosse soit elle, ne vaut que par son plus faible maillon ».
Malheureusement ce n’est pas la seule lacune de ce genre de bureau d’étude dans le milieu des mouillages au vu des catastrophes survenues partout où cela a été fait par manque de tenue à la traction.
Ils ont dû renforcer le système en rajoutant des vis et des plaques pour les relier au détriment des fonds … et cela ne suffit toujours pas puisqu’il faut que le bateau dégage quand le vent se lève !!
Le mouillage sur un seul point (évitage à 360 degrés)
- Il prend 4 fois et demi plus de surface que pour un mouillage avant/arrière,
- Il faut savoir que au bord des côtes le vent change au minimum 2 fois par jour (vent vers le large le jour / vent vers la côte la nuit) et cela 365 jours par an. Imaginez le « travail » d’un ressort vissé sur du sable soumis à ce régime !
- Sur 1 seul point si la vis lâche le bateau part à la côte très rapidement impossible d’intervenir alors qu’avec 2 bouées le bateau reste sur zone et peut être sauvé.
LE PRIX de REVIENT de cette incongruité : ce SERA 7000€ LA BOUÉE !!!! (plus de 200.000€ pour les 30 bouées). Le prix fourniture et pose de chaque bouée sur le marché ne dépasse pas ……450 euros!! Cherchez l’erreur. C’est un SCANDALE.
Bon c’est à Cannes, nous le regrettons pour nos amis Cannois, mais ce qui nous perturbe le plus à nous, Villefranchois, c’est que LE MÊME SCANDALE NOUS ATTEND POUR LES ZMEL DANS LA RADE de Villefranche car on prend les mêmes (SUEZ et Safège en sous-traitant) et on recommence le même schéma pour la Rade. La seule différence est que le prix sera de 400.000€ car il y aura 60 bouées.
CONCLUSIONS:
Tout est flou, rien de précis si ce n’est une liasse de copié/collé de centaines d’études déjà faites pour faire gonfler la note de « l’étude ».
<Il n’y aura pas d’APPEL d’OFFRE « réel», pas de transparence, les Appels d’Offre vont se passer en comité restreint (c’est pour cela que l’on ne veut pas de Lino Perfetto pour cette commission il aurait pu y figurer en tant qu’expert au vu de sa longue pratique de ce genre de mouillage (pour info il n’y a pas besoin de diplômes spécifiques pour être « expert »).
Le système « SUEZ » (avec l’appui de la DREAL comme nous le soulignions il y a 1 an déjà) fait « SON » cahier des charges avec SA fourniture, SES poseurs, SON prix … et à la fin pour les appels d’offres obligatoires et la commission qui va avec … il y aura les mêmes » décideurs ».
En effet, c’est le «système», c’est une chaîne :
- le fabricant de la vis ne « garantit » sa vis que si c’est « son » poseur attitré qui la met en place (en fait la seule garantie est que si la vis « casse » dans les 6 mois, elle sera remplacée par une neuve!!)
- Le poseur attitré ne pose « que » ces vis
- La DREAL, branche écologique de la DDTM, qui doit donner son aval …ne privilégie que « ce système » et « ces vendeurs/poseurs »
La boucle est bouclée, tout est verrouillé, il n’y a pas de concurrence possible, les prix peuvent flamber (10 fois plus chers que ce qu’ils devraient être) et en plus au détriment de la SÉCURITÉ et donc des épaves en perspective.
<La sécurité des biens et des personnes n’est pas assurée, c’est irresponsable. En effet comment peut-on faire tenir des bateaux de 20 mètres (35 tonnes) sur 9 mètres de cordages de 20 mm de diamètre et sur 1 seule vis en forme de ressort ?
Nous ne voulons pas de ce système, nous voulons la TRANSPARENCE, la SÉCURITÉ pour nos biens. Nous voulons un VRAI appel d‘offre avec la fourniture adéquate à la situation et donc un vrai cahier des charges détaillé comme nous l’avons communiqué aux décideurs.
Voilà le VRAI et le SEUL mouillage qui peut tenir à l’année et en milieu ouvert comme la Rade :
Schéma technique issu du projet complet de ZMEL pour la rade de Villefranche-sur-Mer par l’AARV
avec le cordage FUTUNA (allongement 40%) (LIEN ICI)