Mesdames et Messieurs,

Comme nos nombreux avertissements ne trouvent pas d’écho, nous  nous voyons dans l’obligation de dénoncer publiquement  le scandale qui est en train de se passer dans la Rade.

LES FAITS (que vous connaissez déjà, le contraire serait grave) :

Les travaux de la ZMEL de Rochambeau au S/O de la Rade sont en train de prendre une tournure inquiétante, autant sur le point écologique que pour la sécurité des biens et des personnes.

Au point de vue écologique :

<Ils n’ont fait pratiquement aucun nettoyage des fonds, il reste encore une cinquantaine de déchets ou épaves à enlever.

<Ils posent les futurs mouillages sur ces déchets, c’est irresponsable et irréversible.

<Pour tenir 1 seul bateau, il faut enfouir 8 ancres et 32 mètres de chaîne sous le sol marin à 4 m de profondeur !

Ces 32 m de chaîne vont labourer les posidonies sur un volume d’environ 80 m3 par bateau soit 2400m3 pour les 30 postes de la ZMEL de Rochambeau !!

En effet suivant le vent le bateau en tirant sur les amarres va déplacer constamment les chaînes enfouies en labourant les racines (rhizomes) des posidonies.

*Ces structures pour les mettre en place occasionnent d’importants dégâts car les plaques en fer (« ancres »??) sont enfoncées au moyen d’un marteau piqueur pneumatique.

• Turbidité  de l’eau avec dépôts sur les posidonies, on  est loin des recommandations de l’enquête publique pour les tuyaux de l’Observatoire.

• Danger d’explosion des mines enfouies durant la guerre de 1940, là aussi on ne tient nul compte de la lettre du Ministère des Armées qui a accordé une dérogation sur un projet qui ne correspondait pas du tout à celui qui est en train de se faire , VOIR ce LIEN

• Les chaînes sont reliées aux plaques par l’intermédiaire d’une manille et chaque marin sait que les manilles dans la mer se dégradent au niveau du filetage et qu’il faut les changer tous les 2 ans.

Il faudra donc tous les 2 ans ressortir les 240 ancres et chaînes enfouies … pour changer les manilles !!

<Au point de vue technique :

• Le Maître d’Ouvrage ?,le bureau d’étude ? Le poseur?...on ne sait plus QUI au vu de l’opacité de ce dossier, toujours est-t-il que la première ligne des mouillages est trop au Sud, beaucoup trop près de la digue sous-marine perpendiculaire au rivage (photo de la LIGNE Sud de la nouvelle ZMEL, bouées de la première ligne SUD) VOIR ce LIEN

Cette digue remonte à 1 et 2m de la surface par endroit et les fonds en amont sont importants.

Avec une houle de fond du Sud elle crée des déferlantes énormes, VOIR ICI

Nous le faisons savoir, car au vu de ce qu’il se passe dans la Rade nous avons l’impression que les responsables ne connaissent pas grand-chose à la Mer.

La houle du SUD vient d’Afrique du Nord et la plupart du temps sans un brin de vent.

Donc personne ne sera remboursé par l’assurance pour une raison de tempête ou de vent supérieur à 40 km /H !!

Notre Association qui est sur la zone depuis 20 ans le sait bien et nos bateaux ont toujours étés assez éloignés de cette digue pour que les vagues ne retombent pas dessus comme ce sera le cas.

• Le fait de mettre 4 vis ou ancres au lieu d’une pour tenir le bateau n’augmente nullement la résistance à la traction (du moins avec le système adopté) VOIR ICI

Explications :

• avec le système de réunir plusieurs chaînes sur une même bouée, il n’y en a toujours qu’une seule qui « travaille « , celle la plus éloignée du point de tire –(la plus SUD et la plus NORD dans le cas de Rochambeau), les autres chaînes et ancres sont molles jusqu’à ce que celle en tension lâche et c’est le jeu de quille.

Un élève de sixième comprend ça, c’est irresponsable et ça dégrade les posidonies pour rien, sans compter le prix de revient multiplié par 4.

– On a expliqué au Maire les critères qui font une tenue maximum du mouillage, critères que nous appliquons sur notre projet AARV  VOIR ce LIEN

Les 2 principaux critères sont :

L’angle de traction (angle fait par la direction de l’amarre du bateau et l’ancre à vis, plus faible est l’angle plus forte sera la résistance à l’arrachement de l’ancre).

L’élasticité des amarres

Pour l’angle Il suffisait de regarder notre projet où cet angle est égal à zéro (maximum d’efficacité).

Pour l’élasticité idem  voir notre site ainsi que l’enquête publique de la ZMEL de Cannes où le Commissaire enquêteur cite  le cordage spécial avec un allongement de 40 % comme le préconise Mr Lino Perfetto (le Pdt de l’AARV ) (Voir le projet AARV et le cordage FUTUNA page 20 )

Avec le système de mouillage qui est en train d’être posé, les épaves n’ont pas fini de se retrouver sur la plage ou au fond de l’eau.

Décidément il faut être masochiste pour mettre son bateau sur une bouée formule Trojani /DDTM … Surtout au prix de 80 % de celui du port sans aucune sécurité /confort … les bouées resteront vides et les Villefranchois paieront la note de démontage avec les conséquences désastreuses pour les fonds marins.

Le temps presse, il faut arrêter immédiatement l’hémorragie et écouter enfin ceux qui savent, chaque jour qui passe augmente la facture et les dégâts.

Plus les jours passent plus il y aura des ancres et chaînes à enlever et de dégâts pour les enlever.

ET CE N’EST PAS FINI car le MAIRE, Mr TROJANI, a annoncé que la ZMEL du Palais de la Marine débutera en suivant. En  Janvier 2022.

Là c’est encore pire c’est, comme nous le clamons depuis des années ,75 tonnes de béton (corps morts) qui vont être posés sur une centaine d’épaves et un millier de déchets, c’est IRRESPONSABLE.

Nous comptons sur le réveil des responsables VOIR ICI, il vaut mieux tard que jamais. Nous renouvelons par la même occasion notre proposition de projet de ZMEL. Des SURES comme l’exige l’enquête publique de l’Observatoire de Villefranche pour que les filtres des tuyaux ne soient pas détruits pas les bateaux de la ZMEL en amont  VOIR ce LIEN

Nous comptons aussi sur TOUS les Villefranchois pour faire enfin entendre raison à Mr le Maire que nous n’avons cessé d’informer inutilement.

Nous espérons que le dernier vote au sujet du sens giratoire qu’il s’est entêté à maintenir contre vents et marées le fera réfléchir sur le sens de la démocratie.